Comment apprendre à lire et écrire l’alsacien
GRIMAL est un système graphique, qui permet à des francophones « purs » mais aussi à des germanophones d’apprendre à lire et écrire toutes les variantes de l’alsacien facilement . Deux variantes sont proposées : V1 : pour ceux qui ont quelques notions d’allemand ou qui sont germanophones V2 : pour un public exclusivement francophone. Cette légère variante est plus intuitive pour le néophyte.
Pour les “pressés”, rendez-vous sur la page “ En bref... “ pour vous faire une idée rapide du système !
Dans les exemples qui vont suivre l’ordre est le suivant : l’ alsacien (en bleu ou vert), l’ allemand, le français (en italique)
Les bases du système GRIMAL
La graphie proposée tend à se rapprocher le plus possible de la graphie de l’allemand, tout en faisant appel aux accents graves ou aigus quand la situation le demande : drèi = drei = trois *// derféér = dafür = pour cela. * Le < e > réduit (ou atone) sera le seul des quatre « e » à ne pas porter d’accent : Sassel = Sessel = fauteuil // lüter = lauter = plus fort (son).
Notez au passage l’emploi des trémas < ¨ > et de la majuscule pour les noms communs…
Aide à la lecture
Rappel : la couleur bleue signale les mots alsaciens dans les exemples.
Contrairement au français pratiquement toutes les lettres se prononcent en alsacien : Mai > se lit “maille” et non pas “mè”.
Voyelles : Une voyelle dédoublée est toujours longue : Moos = Moos = mousse Une voyelle suivie d’un <h> est également longue : Ühr = Uhr = montre Les trémas empruntés à l’allemand modifient la sonorité des voyelles : < ä > se prononce “è” ; < ü > se prononce “u”, alors que le < u > se prononce “ou”... Le < à > se rapproche du “o” : Màmma = Mutti = maman
Consonnes : Le < ch > se prononce selon le parler comme un “ r ” (1) ou comme un “ ich-Laut ” (2) : îch (1) = ich = je // ich (2) = ich = je (2). La couleur verte signale ici un mot issu d’un parler bas-rhinois. Le < st > et le < sp > allemand s’écrivent “scht” et “schp” pour faciliter la lecture : Schtànd = Stand = stand // schpîîla = spielen = jouer Le <h> sert à rallonger la voyelle : fàhra = fahren = rouler. Dans ce cas, il ne se lit pas.
GRIMAL permet de traduire les sonorités des parlers alsaciens
Appliquer à une langue un système graphique cohérent n’est pas simple. J’en veux pour preuve, les différentes réformes de l’orthographe qui peinent à supprimer des anomalies orthographiques liées à des évolutions historiques souvent étranges, Mais inventer une graphie qui permet de traduire toutes les sonorités de tous les parlers alsaciens est encore bien plus délicat. Le danger consiste à multiplier les règles pour donner une certaine cohérence au système
Mon objectif est donc de vous proposer une graphie cohérente mais avec le moins de règles possibles.
Dans GRIMAL (voir Leçon B), les longues sont toujours signalées par le dédoublement de la voyelle : Bààrt = Bart = barbe. Par conséquent, toutes les autres voyelles sont brèves. Ce système permet de réduire considérablement le nombre de règles à maîtriser.
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Vous pouvez me contacter pour m’indiquer votre critique à l’adresse suivante : glouf@hotmail.com
© Patrick Grimm – Écrire l’alsacien avec GRIMAL
Professeur certifié - Maîtrise de dialectologie (Université de Strasbourg)
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